Later : une marque de vêtements belle et responsable née à Rennes
Des vêtements, on en achète tou.te.s chaque année et, pourtant, on saurait rarement dire comment et où ils sont fabriqués, par qui, dans quelles conditions, etc. Et pour cause, l’industrie de la mode reste extrêmement floue alors même qu’elle est l’une des plus polluantes au monde.
C’est de ce constat que sont partis Benoît et Benjamin, les deux Rennais à l’initiative de la marque de vêtements responsables Later. Comme ils l’expliquent, « l’approche prédatrice actuelle des industries textiles et de la mode va droit dans le mur ». Il est temps de changer, on ne peut plus attendre. D’où Later, le nom qu’ils ont choisi pour leur marque, parce que « plus tard, c’est maintenant ».
Later : le projet d’une marque responsable née à Rennes
@Later – Benoit Tardif & Benjamin Hooge 📷 Yuna Visentin
Later, c’est d’abord l’histoire de deux potes rennais aux parcours de vie très différents. Il y a deux ans, ils se retrouvent autour d’une bière. C’est de leur discussion que naît le projet d’une marque de vêtements responsable. Pour eux, c’était évident.
Ensuite, grâce à leurs expériences respectives dans l’innovation, le stylisme et la photographie de mode, tout va très vite. En moins d’un an, ils mettent en place leur première collection. Pour cela, il aura fallu un long travail de recherche pour trouver les matières et les lieux de confection qui leur semblent le plus proches des valeurs qu’ils veulent défendre.
Derrière la marque Later, une philosophie de vie
Si vous avez l’habitude d’acheter des vêtements en ligne, vous serez probablement surpris par l’e-shop de Later. D’habitude, on arrive à peine à trouver quelques précisions sur la matière. Ici, tout est parfaitement clair : pour chaque produit, vous pouvez consulter une carte avec l’origine précise des matières utilisées et un tableau avec la répartition de la valeur.
@Later
Tout est sourcé et contrôlé. Quand ils m’accueillent dans l’appartement rennais de Benoît pour discuter de leur marque, les deux amis m’expliquent leur initiative avec beaucoup de pédagogie, preuve de la réflexion qui a nourri chacun de leurs choix.
J’ai voulu par exemple savoir pourquoi avoir privilégié le recyclé au coton bio par exemple…? Ils m’expliquent alors que le coton bio sera nécessairement moins local, plus difficile à contrôler et, surtout, « pourquoi créer du nouveau alors que 100 000 tonnes de vêtements sont jetées en France chaque année ? »
Voilà un autre fondement de Later : l’impératif du local, à la fois pour réduire l’impact écologique de chaque vêtement mais aussi pour la collaboration étroite qu’il rend possible avec les fournisseurs et fabricants. La convivialité est d’ailleurs au cœur du projet Later.
Pour les créateurs de la marque, produire et consommer autrement peut aller de pair avec du plaisir, des échanges et une forte attention portée à l’esthétique et au style.
Later : un style travaillé, intemporel et inclusif
Later n’est pas seulement une marque responsable : c’est aussi, et avant tout, la proposition d’un style où la durabilité ne sacrifie rien à l’élégance et aux détails. Inspirés de l’univers des années 90 qui a nourri l’imaginaire de ses créateurs, les surchemises, vestes et sweatshirts Later sont intemporels afin d’aller à l’encontre de la « frénésie de collection ». Et, franchement, c’est vraiment très beau.
📷 @Later
Si le projet des créateurs était au départ de proposer une garde-robe masculine, ils se sont vite aperçus que leurs vêtements plaisaient tout autant aux femmes qu’aux hommes. Benoît a par contre du mal à qualifier leurs collections d’ « unisexe » : « le jour où on fera une robe pour un homme on parlera vraiment d’unisexe ». Preuve encore de la réflexion sous-jacente à cette belle marque.
Le prix de la mode responsable
Quand on parle des vêtements responsables, on finit toujours par en arriver à la question du prix. Habitués que nous sommes à la fast fashion, les prix d’une marque comme Later peuvent paraître dissuasifs. Là encore, Benjamin et Benoît répondent avec sincérité et bienveillance : d’abord, il faut quand même être conscient.e.s que les labels bio des grandes enseignes répondent à des critères très peu exigeants. Et puis, comme le dit Benjamin, « acheter une surchemise à 200 euros qui dure 15 ans coûte moins cher qu’acheter une nouvelle chemise à 30 euros tous les ans ».
@Later
La question reste pour l’instant celle de nos habitudes qui ont la peau dure. Avec le temps, pourtant, le changement est possible et une marque comme Later participe avec style et sympathie à ouvrir la voie vers un autre monde.
Instagram : @Later_project
Facebook : @Later
À Rennes comme à Paris, vous avez la possibilité de prendre rendez-vous pour venir essayer les vêtements. À Rennes, ce sera chez Benoît. N’hésitez pas à les contacter sur leur site ou leurs réseaux sociaux !