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Florine Gouget : graphiste freelance à Rennes

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J’ai découvert le travail de Florine lors de la dernière édition du festival Vacarme, en 2019. Je me souviens à l’époque avoir adoré cette affiche violet et jaune, complètement déstructurée. À la suite de cette découverte, j’ai donc souhaité l’interviewer pour la connaître davantage et en savoir plus sur son métier de graphiste et ses inspirations. Interview.

Depuis quand es-tu graphiste et quel est ton parcours ?

Je suis 100% graphiste freelance sur Rennes, depuis septembre 2018. En réalité, depuis un petit peu plus, car je m’y suis mise en parallèle d’un service civique. Je n’ai pas fait un parcours « classique » dans une même école, type Beaux-Arts. Après le bac, je suis allée dans les quatre coins de la France pour mes études, et comme je n’avais pas fait un bac Arts appliqués, j’ai filé à Reims pour faire une MàNAA (Mise à Niveau en Arts Appliqués).

C’est assez compliqué, à 16 ans, de savoir ce qu’on aimerait faire de sa vie à venir.

C’est à Reims que j’ai pu apprendre les bases des arts plastiques et découvrir le design textile, l’architecture, le design de produit et le design graphique.

Cette année, plutôt intense, m’a confortée dans l’idée de faire du design graphique pour les années suivantes. Et hop, je suis partie à Angoulême pour faire un BTS Design Graphique, une chouette ville de l’image ! Ensuite, je suis allée à l’autre bout de la France, à Chaumont en Haute-Marne pour faire ma licence professionnelle graphisme et conception éditoriale. J’ai pu y faire pas mal de workshops (typographie, motion design, développement d’une application). C’était génial, j’ai appris beaucoup en peu de temps. Hyper intense ! Et pour clôturer le tout, j’ai fait un master professionnel création multimédia à Rennes 2. Et donc me voilà à Rennes, depuis 2015 !

Rien ne me prédestinait à devenir freelance en réalité.

C’est venu comme ça. Et en lançant mon activité, je voulais quelque chose qui me ressemble, comme beaucoup de freelances.

Pas seulement quelque chose qui me permette de payer mon loyer. Sinon, je me serai vite ennuyée je pense, et je déteste ne rien faire. L’idée est donc rapidement venue de m’orienter vers des projets environnementaux et culturels.

Je suis pas mal écolo, addicte de friperies depuis le lycée, très tournée zéro-déchet et productions locales. Pour le côté culturel, je passe mon temps à écumer les concerts et festivals, que ce soit dans le public ou en tant que bénévole. Un peu partout et tout le temps.

En quoi consiste le métier de graphiste ?

Gros sujet ! C’est avant tout je pense être curieux.se, vouloir découvrir et s’intéresser à d’autres choses que dans son secteur car l’ inspiration peut être puisée dans n’importe quel domaine. Être graphiste, c’est expérimenter, jouer, tester avec les formes, la typographie, les matières, le format, la mise en page, etc. Être designer graphique, c’est trouver des solutions visuelles à une problématique. C’est aussi permettre à une entreprise, un artiste, un commerçant, une association d’être plus visible, plus clair et plus attractif dans le message que la structure souhaite faire passer, les valeurs qu’elle représente.

La réponse doit être esthétique mais surtout fonctionnelle et répondre à un besoin, un usage. C’est transmettre un message, mettre des idées en images. Le graphiste ne travaille pas seulement pour donner une solution clé en main. L’idéal c’est de la construire ensemble autour d’échanges réguliers.

Chaque graphiste s’approprie le brief à sa façon. Plusieurs réponses sont possibles pour un même projet. Mais surtout ce qui est important de savoir pour les « clients », c’est qu’il faut choisir un graphiste en fonction de son univers graphique et du feeling et pas seulement pour le tarif.

As-tu un style que tu aimes travailler en particulier ?

Je n’ai pas de style particulier que j’aime travailler. J’aime tâter un peu tout. Peut-être que je me cherche encore un peu, ou tout simplement que j’aime pouvoir et savoir faire plusieurs choses. Ça me plaît de ne pas être figée dans un seul et même style.

D’un côté, j’aimerai développer plus l’illustrations mais d’un autre, travailler toutes autres choses, des choses plus géométriques, plus texturées liées à la musique, le son, le rythme et le mouvement.

Où puises-tu tes inspirations graphiques ?

Je traîne pas mal sur Pinterest et Instagram. Je fais beaucoup de veille pour voir comment travaillent les autres graphistes, que ce soit en studio ou en indépendant. De quoi s’y perdre plusieurs heures, d’ailleurs… Je lis aussi pas mal de BD/romans graphiques ; c’est un peu l’effet Angoulême pendant mes études. Ça m’a suivi par la suite.

Parfois, je vois un motif, une texture, quelque chose qui m’appelle dans le rue que ce soit à Rennes ou en vacances à l’étranger, et j’essaie de m’en rappeler pour pouvoir le noter plus tard. Je ferai bien de me balader avec un carnet, ce serait plus simple ! Il y a aussi la musique, très pratique pour travailler, et les expositions. Souvent l’inspiration me vient quand je cours, et je ne sais pas pourquoi.

Pour quels travaux une entreprise peut-elle faire appel à toi ?

Pour pas mal de choses. Ce que je préfère, et là où j’arrive à me lâcher le plus, c’est la création d’affiches. Mais j’aime tout autant créer des logotypes, flyers, programmes de festivals, cartes de visites ou site internet, pour des startups, des associations, des salles de concerts, des artistes, des PME, comme des maraîchers.

Fin 2019, j’ai fini une formation en motion design et j’aimerai bien développer plus ce médium-là. En attendant, je compte réaliser des projets personnels pour développer mes compétences sur ce logiciel.

Sinon, je rêverai de réaliser des visuels pour des tablettes de chocolat, des étiquettes de bière, l’identité d’un lieu alternatif, un nouvelle pochette d’album, ou encore faire l’identité globale d’un lieu culturel, d’une institution, une collaboration sur la durée. Et tout plein de choses encore !

Quels sont tes projets passés ou à venir ?

Récemment j’ai réalisé la vitrine de La Cordée. C’est l’espace de coworking à Rennes où je vais travailler régulièrement. Claire voulait faire quelque chose pour habiller les grandes vitres du local, et m’a proposé de le faire. Et comme j’aime tester de nouvelles choses et sortir de ma zone de confort, j’ai accepté tout de suite. Et waow, j’ai adoré !! Vivement la prochaine !

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Crédit photo @ Florine Gouget

Comme je le disais, je suis une folle de musique, et mon rêve est de travailler dans ce monde-là. Un de mes premiers contrats fut avec Irène Dresel, pour la sortie de son premier EP début 2019. C’est pas mal de commencer son activité en réalisant un de ses rêves !

J’ai adoré aussi travailler avec l’association Houraillis pour la troisième édition de Vacarme. C’était très agréable. Elles m’ont vite mise en confiance et m’ont laissé la liberté de créer avec pour seule contrainte, d’utiliser le médium photo.

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Crédit photo @Florine Gouget

En ce moment, je travaille sur le visuel d’un festival qui se déroulera en août en Charente-Maritime. Le but de ce festival est de mettre en avant la scène locale autour de la musique, du cinéma en plein-air, d’expositions, etc. En gros, réanimer une petite ville et faire revivre le centre-ville.

J’aimerai aussi faire plus de projets personnels, me dégager davantage de temps pour ça et surtout m’autoriser plus de temps pour faire de l’illustration, du motion design, ou de la linogravure.

Des lieux rennais sympas où travailler pour les freelances ?

Je vais souvent à la Cordée. C’est hyper chaleureux, il y a une bonne ambiance. C’est agréable d’aller là-bas et de retrouver d’autres personnes. Je vais aussi souvent au Café Albertine et chez 7 grammes. C’est assez calme pour y travailler et sympathique et surtout… le café et les gâteaux sont très bons.

Découvrez le travail de Florine

📍 Sur son site web : https://www.florinegouget.com

📍 Sur Instagram : https://instagram.com/atelier.florineggt