Lancer de haches à Rennes : rencontre avec Les Frères Jacks
Installés depuis un an et demi à Rennes, Les Frères Jacks ne cessent de séduire toujours plus d’adeptes. Le concept ? Lancer des haches et atteindre sa cible, le tout entouré de ses potes. Rencontre avec l’un de ses fondateurs, Grégoire, avant l’ouverture de leur nouvelle salle à Nantes.
Rien ne laissait présager que l’on puisse autant s’éclater à lancer des haches. Et pourtant, après m’y être consacrée pendant une heure un samedi après-midi, je confirme ce ressenti. D’abord on choisit sa hache, puis sa cible, on s’entraîne à réaliser le mouvement et hop, on se lance !
“Il faut bien tenir sa hache tout en gardant le bras légèrement plié. Pour rappel, tu n’es pas Thor alors pas de lancer folklorique. Le plafond a déjà beaucoup souffert“ précise Tristan, instructeur le jour de ma venue. Effectivement, un seul regard vers le haut suffit tant les trous sont nombreux.
Il faut dire que les visiteurs s’en donnent à cœur joie quand on voit l’état des cibles (confectionnées à partir de planches de bois, elles sont remplacées toutes les 4 heures). On peut le dire, ce loisir atypique a su trouver ses adeptes avec plus de 500 visiteurs par mois à Rennes.
“Il y a deux ans, on a eu l’idée de monter une salle de destruction et de lancer de haches avec mon frère Adrien, à Bordeaux. Par manque de place, on a fini par choisir uniquement le lancer de haches. Ce test a été très concluant. Quatre mois après, on ouvrait une nouvelle salle à Rennes, notre ville d’origine“ raconte Grégoire, co-fondateur des Frères Jacks.
Issu des États-Unis et du Canada, le concept est un succès outre-Atlantique depuis de nombreuses années déjà et envahit maintenant nos grandes villes de France. “À Rennes, on a ouvert en plein été de Coupe du Monde. C’était le pire moment pour se lancer (rires) ! Mais on s’en est bien sorti et maintenant, tout le monde sait que ça existe et que c’est un super loisir ! “
Et Les Frères Jacks ne font pas le boulot à moitié. “On a vraiment testé une dizaine de haches avant de choisir les quatre mises à la disposition du public. Elles doivent être faciles à prendre en main, pas trop dangereuses, légères, capables d’être lancées à la bonne distance, etc. Dernièrement, on a même testé les pelles tactiques des Forces Spéciales russes et des cartes (type poker) métalliques. On va bientôt les proposer à Rennes. “
Mais qui sont ces amateurs de lancer de haches ? Âgés de 25 à 35 ans environ, ils représentent 40% de la fréquentation du lieu. Pour le reste, Grégoire et Adrien séduisent de plus en plus de familles ! “Certains réservent pour des réunions familiales avec des membres d’âges variés qu’on ne voyait pas avant. On reçoit aussi des étudiants pour des soirées d’intégration. Au-delà, on est très sollicités pour les EVG (Enterrement de Vie de Garçon) avec un pic entre mars, avril et mai. C’est énorme ! “ Sans oublier les collègues après le boulot, les afterworks et team building.
Bref, tout le monde peut venir tâter de la hache selon son envie.
Et le loisir n’est PAS QUE masculin. Bien au contraire, Grégoire s’en réjouit. “J’ai davantage de public féminin chez les moins de 26 ans, j’en suis très content. On a l’impression que les vieilles idées archaïques s’envolent. Il n’y a plus d’activité réservée plutôt aux hommes et d’autres aux femmes. Plein de jeunes filles sont trop contentes d’aller lancer des haches et ne se mettent pas de barrière. “
Mais, pourquoi les Frères Jacks ? “Notre nom de famille c’est Tron donc s’appeler Les Frères Tron ça aurait été un peu bizarre (rires). Et puis ça ne sonnait pas très canadien. On a pensé au jeu Jack Le Bûcheron sur téléphone, il y a aussi un petit jeu de mot avec “axe“ qui veut dire hache en anglais. Du coup Les Frères Jacks faisait sens. “
Les Frères Jacks
Du mardi au vendredi : 18h – 22h
Le samedi : 11h – 23h
Le dimanche : 14h – 19h
10 Rue du Bignon
35000 Rennes
Ouverture à Nantes dans un mois.
Légende photo : merci à Antoine et Romain pour leur participation le temps du reportage et bravo pour leurs scores (54 – 52). Pour ma part… 24 pauvres points hélas.