Atelier cosmique aka Ophélie Cornec : de la résine, des déchets et des paillettes

Elle ramasse des déchets, les emprisonne dans la résine et les transforme en « machins » tout aussi scintillants que séduisants. Elle, c’est Ophélie et son « Atelier Cosmique ». Accessoirement, elle adore faire la roue, partout, tout de le temps… Rencontre au firmament.

Si vous n’avez pas encore découvert l’univers d’Atelier Cosmique, dites-vous bien qu’il est urgent de suivre les pérégrinations de cette jeune artiste parfaitement unique sur ses stories Instagram. Non pas que nous ayons des parts chez les géants des réseaux sociaux, mais seulement parce que c’est bien l’un des meilleurs moyens de se plonger dans l’atmosphère céleste et cosmique de ses créations. Un univers constitué de chaussettes sales, de filets à huitres, de beaucoup, beaucoup de plastique(s) et même de mégots de cigarettes.

Ophélie, Atelier cosmique 📸 @Joséphine Ecobichon

« Cela fait environ 4 ans je ramasse des déchets sur la plage. Je suis particulièrement agacée de voir les gens la salir. Pendant le premier confinement, je me suis mise à les collectionner et j’ai fabriqué un premier objet, une vierge en larmes de sirènes, à partir d’un moule maison, de gaze et de latex. Avouons-le, c’était plutôt très moche. Mais du coup, j’ai eu envie de faire mieux et je me suis mise à travailler la résine », explique Ophélie, créatrice d’Atelier Cosmique.

Emprisonner les déchets bretons et rennais pour en faire des accessoires

Et là, le miracle opère. Le moche devient beau, fluo et étincelant ! Il fait naître dans l’esprit créatif d’Ophélie, des vases, des vide-poches, des cendriers, des décapsuleurs, des boucles d’oreilles, des bracelets, des broches et toujours ces fameuses vierges, devenues en quelque sorte, ses muses : « Je ne suis pas baptisée mais j’aime leur esthétique, ce côté mystique. Elles brillent et sont précieuses aux yeux de beaucoup de gens. Et puis cela pourrait s’inscrire dans mon projet sous le slogan : « Priez pour nos océans » », détaille-t-elle.

@Atelier cosmique

Voilà donc qu’après 10 ans dans le commerce, quelques mois dans le webmarketing vite avortés par la pandémie, Ophélie se lance à 100 % dans sa passion. Ses créations et la façon dont elle les met en scène attirent rapidement quelques curieux.

Parmi eux, l’illustratrice Marie Derrien qui laisse sa résidence d’artiste à l’Hôtel Pasteur fin 2021 et l’encourage à écrire à la conciergerie pour la remplacer et résiner ailleurs que dans sa cuisine.

Ophélie en résidence à l’Hôtel Pasteur en 2021 📸 @Emma Real Molina

Ophélie l’obtient et peut alors développer son atelier cosmique dans les murs historiques de l’Hôtel : « Durant trois mois jusqu’en décembre 2021, j’ai trouvé l’espace pour donner une nouvelle vie à des choses que personne ne remarque aux premiers abords. J’aime me dire qu’en conservant des déchets, je garde une trace de quelque chose qui n’existera plus après. Un peu comme une boite de kebab en polystyrène ou les masques, que je ramasse dès que je le peux, et qui raconteront forcément quelque chose de notre époque », explique-t-elle.

Du ludique, du cosmique et beaucoup d’idées made in Rennes

Après ces trois mois de résidence désormais derrière elle, la créatrice de l’Atelier cosmique et de ses « petits machins mignons » a depuis organisé des ventes éphémères en décembre dernier pour Noël, créé de nombreux objets et lancé son site Internet !

Elle est aussi rédactrice sur ce blog depuis quelques mois maintenant 🙂

Pour ceux qui auraient envie d’en découvrir davantage sur son univers, Ophélie nous partage ses petits kiffs rennais. En tête, le Mabilay et « sa soucoupe volante prête à décoller sur le toit », le petit ponton derrière le Théâtre La Paillette, la nouvelle fontaine fluo de la Place St Germain, la saucisse/purée de la Cavale et forcément, l’Hôtel Pasteur, dont elle a désespérément tenté de garder la clé. En vain…

Site web d’Atelier cosmique : https://www.ateliercosmique.fr/

Instagram : https://www.instagram.com/ateliercosmique

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