Audrey.B : graphisme, bonne bouffe & métal Made in Rennes
Venue tout droit du milieu du graphisme, Audrey Basset est arrivée à Rennes pour y faire ses études de graphisme à LISAA. Elle est ensuite devenue graphiste/webdesigner, puis Directrice artistique associée dans une agence de com. Lassée des « fils de pubs et des grosses com’ » elle décide de se lancer à son compte il y à 5 ans, en créant Le Maître Cube, conception et personnalisation d’objets en impressions 3D pour le domaine culinaire, la restauration et l’événementiel : pochoirs à cappuccino, presse à biscuits personnalisées pour les mariages ou restos, de personnages de films/séries, ou même avec des insultes pour les copains.
Activité qu’elle continue toujours d’exercer en parallèle de ses projets actuels. Rencontre à distance avec Audrey aka Se Faire Food et fan absolue des jeux de mots capillotractés !
Audrey Basset : du graphisme, de la bonne bouffe et du métal
Se faire food, c’est quoi exactement ?
Je ne viens pas du tout du milieu culinaire ni par mes études, ni par ma famille. J’ai juste toujours adoré cuisiner. J’ai donc commencé comme tout le monde, par prendre mes plats en photos sur Instagram, et je devais aussi faire les shootings des biscuits pour mes emporte-pièces. C’est à partir de cet instant, que le fooding et la photographie culinaire ont fusionné.
Par la suite, j’ai eu quelques soucis de santé liés à l’alimentation, et j’ai dû, par la force des choses, apprendre à cuisiner sans gluten. C’est vraiment à ce moment là que j’ai dû « me mettre « à la cuisine tous les jours. J’ai commencé à noter les recettes, les mettre sur un blog, puis c’est devenu au fur et à mesure : Se Faire Food.
Illustration Alice Coppa @Audrey Basset
Les jeux de mots sont ensuite arrivés. La sacro-sainte cuisine étant à mon sens trop sérieuse, j’ai commencé à forger cette identité atypique en assumant pleinement ma personnalité de métalleuse.
Privilégies-tu une cuisine spécifique et pourquoi ?
L’alimentation, c’est aujourd’hui assez compliqué. Intolérances/allergies, veggie, vegan, carni… Personnellement, je mange à 70% végétalien au quotidien et au maximum local. Il m’arrive néanmoins de devoir m’adapter en fonction de la situation ou des voyages, comme en Asie, par exemple. Je dirai que je suis « flexgétalienne ».
Ramenstein @Audrey Basset – Se Faire Food
Mes recettes sont donc souvent par défaut végétariennes, même si cependant ma « bretonnité bretonnante » fait que je cuisine souvent beurre salé et qu’il peut y avoir aussi des fruits de mer dans certaines rares occasions (bah c’est des fruits non ?). Mes recettes sont également très souvent sans gluten, car il est selon moi important de varier autant les farines avec lesquelles tu cuisines, que ton alimentation générale.
Concernant la forme, je suis une grande fan de streetfood et ne vais que rarement m’attabler au resto. J’aime manger avec les mains, la sauce qui coule sur le t-shirt et les doigts, c’est vivant et un peu sale aussi ! Je suis d’autant plus amoureuse de cette cuisine depuis que je voyage un peu plus, découvrir les saveurs dans les rues et bouibouis d’Asie autant que ceux plus trendy de New York, ça m’inspire !
J’essaye de mettre un point d’honneur à partager une cuisine facile, rapide, healthy, faite maison et sans produits transformés. On a la chance d’être sur un territoire riche d’agriculture avec de supers marchés bios, ce serait dommage de ne pas en profiter !
Illustration, graphisme, cuisine : où puises-tu tes inspirations ?
J’ai longtemps arrêté le dessin le trouvant « pas assez ci ou pas assez ça » et ne l’ai repris qu’il y à 2 ans, pour les prémices du projet Cook’N Roll. Je suis évidemment une grande fan de culture rock et tatouage, même si je poste rarement mes dessins pour l’instant sur les réseaux. J’aime le trait noir, l’encre et le rotring pour mes illustrations.
J’ai beaucoup été inspirée par les bédéistes et l’humour de Fluide Glacial ou Charlie Hebdo, plongeant dans les Rhaaa Lovely familiaux. Adolescente, j’achetais mes propres Little Kevin de Coyote avec son humour motard et Hard Rock, ou bien Soeur Marie-Thérèse des batignoles de Maester. Et aujourd’hui, artistiquement, je suis surtout les tatoueurs.euses sur les réseaux.
Pour la cuisine, j’adore la cuisine du monde, et surtout asiatique. Mon grand-père habitant dans le 13ème à Paris, il me traînait toujours dans les restos chinois/vietnamiens, les expos et musées, et même à Pigalle ! Il était d’ailleurs dessinateur concepteur, faisait des dessins de presse, et son amour de l’humour douteux et des mots, m’a sans aucun doute été transmis. Bref, j’aime la cuisine asiatique !
Des projets récents ou à venir à nous partager ?
Mon premier livre « Cook’N Roll, de David Brownie à Motörbread : 50 recettes pour cuisiner la musique » est sorti en novembre dernier et rencontre un joli succès de par son originalité. Je suis hyper fière qu’il soit passé dans les mains d’Antoine de Caunes, c’est ouf ! Avec la situation actuelle, beaucoup d’événements et dédicaces ont du être annulés, notamment une prévue à Rue des livres, Mythos et au Leclerc, pour le Hellfest.
Cook’n Roll – Audrey Basset
Ça me laisse le temps de travailler sur le deuxième opus qui sera tout aussi rock que le premier, et toujours photographié et illustré par mes soins.
Je poste pendant toute la durée du confinement sur ma chaîne Youtube, des vidéos de recettes de « faim du monde », des recettes faciles et rapides de fond de placard, zéro déchet en gardant un ton humoristique et des jeux de mots « à la con », car c’est le moment propice pour prendre le temps de cuisiner. À raison d’une vidéo par semaine en moyenne, sinon quasi tous les jours/2 jours sur Instagram. Des cours de cuisine étaient également prévus et seront repoussés à la rentrée désormais dans différents lieux rennais. À suivre donc !
Des lieux de Rennes où tu aimes aller manger ?
J’ai mon lieu historique où je vais chercher mes wraps libanais depuis plusieurs années (quasi 10 ans), c’est chez Al Saj. Beaucoup diront que le sourire est en option chez les frangins, mais leur wraps veggie falafel, chou et tahin, reste selon moi, un grand classique, et je ne m’en lasse pas !
J’adore retourner rue St Georges, car c’est la première rue ou j’ai habité à Rennes étant étudiante. J’aime manger chez Debrin. Cette street-food revisitée en mode local avec leur kebreizh, et désormais des naâns avec options veggie, est toujours top. Je m’y retrouve carrément !
Pour assouvir mon addiction aux pays anglo-saxons et ma passion pour la royal family et les corgis, je vais chez It’s five o’ Clock Somewhere. J’ai une passion pour les tourtes veggies au potiron, les petits pois à la menthe et surtout le shortbread millionaire !
Pour suivre le travail d’Audrey , c’est par ici : www.sefairefood.com
📍 Facebook et Instagram : @sefairefood
Et pour se procurer le magnifique Cook’n Roll pendant le confinement, c’est par là :
https://sefairefood.com/2020/04/08/commander-cookn-roll-avec-la-petite-dedicace-qui-fait-plaisir/
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