Le fantôme, hantise du passé et cinéma de l’invisible a fait frissonner les courageux spectateurs de Court Métrange, ce dimanche. Retour sur le palmarès 2019 d’un festival international pas comme les autres, entre fantastique, étrange et insolite !
Dimanche, les habitués avaient leur place et étaient bien à l’heure, comme chaque année. Impossible pour le public de manquer ce rendez-vous avec son festival de genre préféré ! Court Métrange, c’est un peu la réunion des aficionados de l’étrange, de l’inquiétant, de l’anxiogène même, mais aussi du dérangeant, du fascinant… et du comique, parfois.
Le temps de cette 16e édition, il fallait s’accrocher aux accoudoirs du fauteuil avec une sélection de cinq films primés par le jury présidé, cette année, par le réalisateur français Pascal Laugier (Saint Ange – 2004, Martyrs – 2008, The Secret -2012 – Ghostland – 2018).
Récompensant la meilleure réalisation entrant en compétition internationale, il a été décerné au court métrage “Maw“ de Jasper Vrancken (Belgique). Le pitch : Richard est rongé par un sombre fantasme. Il est sexuellement excité par l’idée d’être dévoré par un animal sauvage ou un monstre. Il rencontre alors le mystérieux Max qui lui offre la chance de réaliser ce fantasme refoulé. Est-ce que Richard va résister à ses sombres désirs ?
Récompensant le meilleur court métrage de la compétition européenne d’une durée inférieure ou égale à 25 minutes. “Limbo“ de l’espagnol Daniel Viqueira (qui n’a rien à voir avec la danse, loin de là) relate l’histoire angoissante et tragique de Xose, incapable d’accepter le départ de sa femme et de sa fille et le poussant dans une spirale autodestructrice.
Le prix, accordé à l’un des courts métrages de la compétition internationale, a été décerné à l’Espagne (oui encore primée !) avec le film court de Raùl Monge “Hopes“ qui raconte l’histoire de deux sans abri singuliers : une petite fille et son compagnon à capuchon. Ou comment le pouvoir du plus fort n’est pas toujours évident à identifier ?
Décerné par les scolaires et le jeune public, ce prix a récompensé pour cette 16e édition le court métrage d’animation (et d’horreur) “La Noria“ de Carlos Baena. Un film magnifique, réalisé avec justesse autour de la douleur d’un enfant confronté à la perte de son père.
“Ulises“ aura bien mérité cette mention spéciale avec un court métrage inattendu, entre humour et décalage. Création du mexicain Jorge Malpica, Ulises revient sur les sirènes, ces créatures ni attachantes ni sympathiques de la mythologie. Souvent associées à la mort par leurs voix captivantes, le réalisateur défend ici l’histoire d’un pêcheur sortant en mer et sa rencontre avec une sirène.
Crédit photos : http://www.courtmetrange.eu/
Le festival Court Métrange s’est officiellement terminé le 20 octobre dernier mais il continue avec deux séances et une soirée Halloween !