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Mona a disparu : le premier roman de bertille louveau

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« À quinze ans, Rose mène une vie de lycéenne ordinaire à Paris, entre coups de gueule et coups de coeur. Sa vie bascule lorsqu’elle apprend la disparition de sa grand-mère dont elle est très proche. Mona s’est échappée de sa maison de repos et n’a pas refait surface depuis. Prête à tout pour comprendre ce qui lui est arrivé, l’adolescente décide alors de mener l’enquête en Bretagne, lieu de l’intrigue. Dans cette affaire, une mystérieuse femme lui révélera de troublants secrets de famille enfouis depuis plus de 60 ans. Rose n’a alors pas le choix. Elle doit plonger dans la jeunesse de sa grand-mère pour espérer la retrouver en vie. Dans une ambiance rock n’roll, la jeune fille mettra toute réalité de côté afin de découvrir la vérité. »

Voilà ce que l’on peut lire sur la quatrième de couverture du premier livre de Bertille Louveau. Rédactrice web à Rennes et accessoirement contributrice régulière sur ce blog, j’ai voulu en savoir plus sur son projet, sa genèse, ce qui a poussé Bertille a écrire un livre et bien sûr, lui dire bravo, bien ouèj, bsahtek ! Parce qu’écrire un bouquin, l’auto-éditer et en faire la promotion… ce n’est vraiment pas rien.

Mona a disparu : la genèse du roman

Bertille a passé deux ans à concrétiser l’écriture de son livre. « L’idée m’est venue en réalisant que je n’avais pas assez posé de questions à mes grands-mères sur leur vie, leur adolescence, etc. avant qu’elles ne disparaissent (toutes les deux la même année). À cette époque, j’avais 25 ans et des questions plein la tête. Des décisions à prendre aussi sur mes choix de vie et je me suis demandé pourquoi je n’avais pas profité de leur recul sur la vie pour apprendre. Quand on y pense, c’est con ! Avec l’âge, une forme de sagesse naît. On a moins peur mais surtout, on attache moins d’importance à ce qu’on dégage. On se recentre sur l’essentiel. « 

Je trouve qu’on ne confronte pas suffisamment les expériences des anciens à celles des jeunes au quotidien.

Avec ce roman, Bertille souhaitait faire le pont entre les générations et laisser la parole, un peu tardivement, à ces femmes qui ont marqué sa vie. “Avant de penser à écrire Mona, on avait déjà réalisé un documentaire avec une amie dans cet esprit de croiser les regards. Ça s’appelait Junior vs Senior. On était allés trouver des étudiants dans la rue en leur demandant de nous poser des questions à destination des 70 ans et plus. Les retours étaient dingues ! Est-ce que vous avez encore une libido ? Est-ce que ça fait mal un dentier ? Avez-vous déjà consommé de la drogue ? Mais surtout, la question la plus importante et qui revenait tout le temps c’était : avez-vous des regrets dans la vie. Je me suis rendu compte que tous ces jeunes avaient peur de la même chose, de ne pas assez profiter. De passer à côté de leur vie en faisant les mauvais choix. »

Face à ces jeunes, les personnes âgées interrogées, plus sages, souvent solaires, étaient ravies de participer à cette expérience et de partager leurs histoires et leurs conseils. Malheureusement, par manque de financement, ce projet n’a pas pu aboutir. Pourtant, cette envie de créer un dialogue entre les générations, elle, est restée intacte. Ce qui nous amène aujourd’hui à la sortie de Mona a disparu.

Bertille, de quoi parle Mona disparu ?

Ce livre est différent du documentaire par son côté fiction, son sens global, mais l’idée de renouer un lien entre une jeune fille et sa grand-mère restait là, fixée dans ma tête. À la base, j’ai voulu ce roman plutôt ado, puisque l’héroïne, Rose, a quinze ans. Même si un lectorat plus adulte peut aussi se laisser happer par l’histoire. Rose est une lycéenne comme les autres, en pleine construction. Un jour, sa famille reçoit un appel lui annonçant que sa grand-mère s’est enfuie de sa maison de retraite en Bretagne. Rose cherche alors à savoir pourquoi et va retracer son passé pour comprendre. Ce roman, je l’ai souhaité différent de beaucoup de livres pour ados actuels, où le jeune est l’élu évoluant dans un environnement extraordinaire, apocalyptique, souvent baigné dans une histoire d’amour renversante.

Certes, le roman tourne autour de l’héroïne évidemment mais elle est avant tout un être pétri de doutes et de complexes, comme nous tous. Elle a du caractère mais n’est pas sûre d’elle pour autant. De plus, je voulais ce roman en phase avec le test de Bechdel qui met en évidence la sous-représentation de personnages féminins dans une œuvre de fiction. Dans la majorité des livres, deux femmes qui parlent ensemble dans une histoire échangent au sujet d’un homme. Dans ce roman, les figures féminines sont omniprésentes, se (re)construisent indépendamment des hommes et parlent de leur rapport à la vie, au temps, mais aussi de cette intrigue principale, où est-passée Mona ?

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Le lien qui unit Rose et sa grand-mère est fort. On ressent le manque de l’héroïne pour cette parente qu’elle affectionne tant, mais qu’elle a délaissé comme c’est souvent le cas à l’adolescence. On retrouve un peu de cette culpabilité de ne pas avoir assez entouré ses grands-parents avant de les perdre. Sur fond de rock n’roll et de looks fifties en prime ! Car Rose part sur les traces de sa grand-mère et, pour cela, plonge dans son passé. Les années 50 sont à l’honneur. Le tout avec humour et légèreté. J’espère avoir réussi à transmettre cela.

Je ne peux pas non plus parler de ce roman sans évoquer le superbe travail d’Elodie Decarsin, talentueuse graphiste rennaise qui a su donner toute son âme à cette couverture. J’avoue, j’adore sa création. Quand je l’ai appelée pour lui demander si elle souhaitait créer cette couverture, elle a tout de suite accepté de relever le défi. Le résultat est au-delà de mes espérances, je ne pouvais pas rêver mieux pour un premier roman et je la remercie encore pour cela. Allez découvrir son travail, c’est splendide !

Où acheter Mona a disparu ?

Mona est disponible dans plus de 5000 librairies en France, en ligne, sur les sites comme la Fnac ainsi que Librinova, maison d’auto-édition par qui je suis passée pour publier ce livre. Il est également disponible en version numérique. À Rennes, vous pouvez vous le procurer dans une quinzaine de librairies, telles que Le Failler, M’enfin, Ty Bulle, Suppléments d’âme, etc.

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